Vos Bonnes Résolutions Sont Perdues D’avance

C’est le jour de l’an, et posons l’hypothèse que vous avez décidé que vous vouliez être riche. Peut-être que vous en avez marre de vos prêts étudiants. Peut-être que vous en avez assez de manger des nouilles instantanées au dîner tous les soirs. Peut-être que vous avez récemment subi la dévorante influence de votre rappeur préféré 50 Cent, et que comme lui, vous voulez « réussir ou mourir »… et être à sec quelques années plus tard.

Peu importe la raison profonde, c’est le jour de l’an et vous avez décidé que vous alliez désormais conduire une Rolls Royce, organiser des bikini-parties dans des piscines, et descendre du Dom Pérignon à la bouteille, bordel !

A présent, si vous vous demandez comment devenir riche comme la plupart des gens se l’imaginent, voici comment cela se présente : 

  • Commencez par gagner 100€
  • OK, super ! Maintenant, essayez de gagner 1000€
  • Waow, c’était dur, mais ensuite : visez les 10000
  • Vous y parvenez au bout d’un moment. Mais arrivé à ce stade, la seule pensée de travailler jusqu’à obtenir 100000€ sur votre compte bancaire vous donne envie d’abandonner tout ce que vous avez et partir vivre dans une communauté spirituelle en Inde.
  • Vous vous dites « Oh, et puis merde ! » et vous vous achetez une télé à écran plat de 60 pouces. Ahhh, ça va mieux !
  • Les rêves de fêtes dans une piscine sur un yacht s’étiolent. Ainsi que la plupart de vos économies.

C’est ainsi que raisonnent la plupart des gens. Et au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, la plupart des gens ne sont pas riches. En fait, la plupart des gens sont tout le contraire. Et ce n’est pas une coïncidence.

Si jamais vous n’avez pas lu l’un ou l’autre bouquin sur l’accumulation de richesses, voici comment procèdent ceux qui deviennent réellement riches (et ne finissent pas en redressement judiciaire comme ce brave Fifty Cent) :

  • Commencez par gagner 100€
  • Investissez ces 100€ en compétences/formations/matériel qui vont vous mener à 1000€
  • Investissez ces 1000€ en compétences/formations/matériel qui vont vous mener à 10000€
  • Investissez ces 10000€ en compétences/formations/matériel qui vont vous mener à 100000€
  • Investissez ces 100000€ jusqu’à pouvoir baiser sur votre yacht comme un mafieux russe.

Il y a deux sortes d’états d’esprit qui existent lorsque l’on poursuit ce but : Voir l’argent comme une future dépense, comme les gens qui restent dans les classes pauvres ou populaires. Ou voir l’argent comme un futur investissement, comme ceux qui s’enrichissent. 

You can save a lot of money by stacking in rows like this
Réussir ou mourir ? On dirait que ce sera plutôt la seconde option

On peut les nommer « orientation dépense » et « orientation investissement ». L’une vous enrichit, l’autre vous condamne à vous débattre dans l’eau, à lutter pour garder la tête hors de l’eau.(1)

Où est-ce que je veux en venir dans tout cela ? Et bien, au fait que cela s’applique également quand on souhaite créer des habitudes de vie et pour atteindre les buts que l’on se fixe. En fait, c’est exactement le même principe.

LA ROUTE OU LE BUT

Prenons le stéréotype le plus criant et universel des résolutions du nouvel an : « Je veux perdre 10 kg et être sexy pour l’été ».

Je pense que presque tout le monde a fait cette résolution à un moment ou à un autre. Dans la plupart des cas, vous vous remettez des excès du réveillon le 1er janvier, vous vous inscrivez à une salle de sport le 2 janvier, vous vous forcez à y aller 5 ou 6 fois les mois suivants, la plupart du temps poussé par la culpabilité d’avoir dépensé tant d’argent, et que vous ne voulez pas que ce soit pour rien. Mais vous n’avez aucune idée de ce que vous faites là. Et, mon dieu, regardez tous ces gens minces qui transpirent ! Pff, je suis fatigué rien qu’en les regardant. Est-ce qu’on peut ralentir ce tapis de course ? Je n’en peux plus. Je veux un burger. Ou peut-être une glace. Ou peut-être un burger-glace.

Ice cream burgers - holy shit.
La vraie raison pour laquelle vous allez à la salle : parce que vous pouvez manger un burger avec de la glace dedans.

Eeeeeeeeet nous voilà le 1er février et vous en êtes revenu à mouler votre corps dans le contour de votre canapé, à regarder les rediffusions d’émissions atroces, en vous demandant par quel prodige tous vos vêtements semblent rétrécir tous en même temps. 

Oui. Les difficultés sont réelles.

Les problèmes que l’on rencontre quand on tente d’atteindre les buts que l’on se fixe dans la vie de la manière habituelle (c’est-à-dire sur les principe des bonnes résolutions) sont assez bien documentés aujourd’hui. 

On a tendance à trop se focaliser sur l’auto-discipline et à occulter la nécessité de développer des habitudes utiles. On a tendance à avoir les yeux plus gros que le ventre, pour ainsi dire, et à se fixer des objectifs bien trop ambitieux par rapport à nos capacités ou nos connaissances, ce qui induit des frustrations lorsque l’on ne fait pas ou presque pas de progrès en direction de ces buts. Les gens sont tentés de prendre des « raccourcis » pour atteindre leur but, et ces mêmes raccourcis peuvent en réalité se montrer néfastes sur le long terme, comme se priver de nourriture pour maigrir ou tricher pour obtenir une bonne note à un examen.(2) 

Tout cela est hélas fréquent. Mais je suggère une autre approche.

« Perdre 10 kg avant l’été », pour commencer, est un but ridicule. Et pour la bonne raison qu’il nait de la mentalité « orientée dépense » qui ruine les gens -ou, dans ce cas précis, les maintient en surpoids. La vie est envisagée sous un angle simpliste, qui pourrait s’exprimer ainsi : « fais beaucoup de X, et tu finiras par aboutir à Y ».

Tout comme vous forcer à travailler et à épargner pendant 20 ans est peu probable de vous apporter la fortune, vous forcer à aller à la salle de sport des dizaines de fois est peu probable de vous faire perdre beaucoup de poids et vous faire rester mince. De tels objectifs demandent une énorme quantité d’efforts, et pourtant il semble que cela ne « tient » jamais. Votre énergie et votre discipline finissent par vous abandonner, et vous vous retrouvez à la case départ, le sentiment de défaite en plus.

Tout ça, c’est parce qu’il est préférable d’investir vos efforts et votre énergie limités dans la consolidation d’habitudes plutôt que dans des buts précis. Tout comme vous placez l’argent que vous gagnez pour qu’il travaille pour vous et obtenir des intérêts, il faut que vous placiez la quantité d’efforts que vous dépensez pour changer votre vie actuelle, afin d’obtenir en retour un cercle vertueux et un retour sur investissement. 

Les gens ne prêtent souvent pas beaucoup d’attention à des habitudes, parce que les buts sont souvent beaucoup plus impressionnants que les chemins pour y parvenir. Ils se sentent plus motivés au moment précis où l’on pense à eux. Il y a l’image nette d’un certain résultat dans leur tête, et cela les excite.

Les habitudes, d’un autre côté, n’ont pas un tel magnétisme. Elles se situent dans une échelle de temps plus longue et sont répétitives, ce qui les fait paraître ennuyeuses. Et il n’y a aucune image nette qui se forme lorsque l’on pense « aller à la salle tous les matins pendant un an » ou « ne pas boire d’alcool en semaine ». On ne ressent pas cette montée d’inspiration en s’imaginant manger des salades chaque midi, tous les jours. On ne se couche pas tous les soirs en rêvant d’un brossage de dents tous les matins.

Les buts sont une occasion unique. C’est un état d’esprit « orienté dépense ». « Je vais dépenser une énergie X pour obtenir un résultat Y ». Former des habitudes est un état d’esprit « orienté investissement ». Les habitudes demandent un effort pendant un moment, et puis se servent des résultats obtenus par cet effort pour les réinvestir dans un effort plus grand pour former des habitudes plus utiles encore.

C’est pour cela que tant de gens qui perdent du poids se retrouvent à le reprendre (ainsi qu’un petit bonus supplémentaire ensuite). Ils se concentrent sur des buts précis dans la vie, plutôt que de développer des habitudes structurantes. Ainsi, quand leur énergie et leur motivation baisse (et c’est toujours le cas car l’auto-discipline est limitée), ils rebondissent jusqu’à leur point de départ.

Par contre, avec les habitudes, il n’y a pas de point final à atteindre. Le seul but des habitudes, c’est que le but n’est jamais atteint, il s’agit d’une simple répétition quotidienne ou hebdomadaire que l’on fait jusqu’à ce que la mémoire procédurale et que la chimie du cerveau s’enclenchent et que vous sachiez faire l’action souhaitée en pilote automatique. Avec les buts, chaque jour à la salle semble plus dur que le précédent. Avec les habitudes, passée une certaine période, il semble plus dur de ne pas aller à la salle que d’y aller.

Le meilleur investissement de notre énergie et de notre discipline, qui ne sont pas illimitées, est donc de se créer des habitudes.

DE L’ART D’EVALUER LA RENTABILITE DES HABITUDES

Mais là est la subtilité. Certaines habitudes sont meilleures que d’autres, parce que certaines habitudes, une fois acquises, rendent d’autres habitudes positives beaucoup plus faciles à acquérir.

Par exemple, s’arrêter de fumer est difficile. Mais certaines études suggèrent que faire certains types d’exercice physique comme courir ou faire du vélo peut rendre le processus plus facile (sans doute parce que cela libère un poumon).

Ces habitudes sont parfois appelées « habitudes clés ».(3) Ce sont des habitudes qui, une fois acquises, vont se répercuter sur d’autres domaines de la vie, ce qui rend plus naturelle l’acquisition d’autres habitudes positives, et demande moins d’effort.

Malheureusement, les chercheurs n’ont pas été très précis quant à préciser quelles habitudes procurent le meilleur retour sur investissement, et l’on voit énormément d’articles débiles comme « Faites votre lit chaque matin » ou « ayez davantage de volonté » parce qu’ils ont simplement… entendu un gars le dire, et que ça semblait plutôt intelligent.

Je préfère penser les habitudes clés en terme d’« habitudes rentables » parce qu’à la manière d’un retour sur investissement profitable, sur le long terme, ces habitudes peuvent augmenter la richesse de votre vie de façon exponentielle. Des buts, a contrario, génèrent seulement une croissance et du changement linéaires.

Et au cas où vous seriez plutôt mauvais en maths, voici une illustration de la différence entre des gains linéaires et des gains exponentiels sur le long terme :

Linear vs exponential rates of change
Vous remarquerez que la ligne bleue ne fait pas qu’augmenter plus vite, le rythme de sa progression aussi augmente au cours du temps.

Pour garder l’analogie financière –parce que, oui, les finances personnelles sont une question de vie ou de mort, allez vous faire foutre– on pourrait dire que les habitudes ont des taux d’intérêt plus ou moins élevés, rendant donc certaines habitudes plus intéressantes que d’autres pour des investissements de départ de votre énergie et votre discipline.

Par exemple, le côté récréatif mis à part, devenir un pro d’un jeu vidéo comme Starcraft n’a qu’un faible retour sur investissement en termes de qualité de vie, comparés à l’apport en temps et en énergie engagés. A part peut-être développer des compétences basiques en résolution de problèmes et apprendre à insulter des adolescents anonymes sur internet, les habitudes prises ne vont pas se transmettre et permettre d’améliorer d’autres aspects de votre vie. Dédier beaucoup de temps et d’énergie à devenir bon à Starcraft est en fait plus susceptible d’endommager d’autres parties de votre vie. Vous allez passer vos journées assis, devenir gros et paresseux, sans parler de votre vie sentimentale qui ressemblera à une zone sinistrée consécutive à une attaque Zerg(4).

A l’inverse, une habitude comme soulever des poids a un très haut taux de rentabilité. Devenir plus fort vous maintiendra en forme, vous donnera plus d’énergie, augmentera votre concentration et vos performances mentales, réduira les effets du vieillissement, augmentera votre métabolisme et aidera votre corps à mieux digérer, et ainsi de suite. Ironiquement, soulever des poids pourra sans doute vous rendre meilleur à Starcraft, tandis que la réciproque n’est pas du tout vraie. 

Et c’est parce que soulever des poids est une habitude à haut rendement. Ses avantages se propagent à d’autres champs de notre vie, rendant beaucoup d’autres compétences et habitudes positives plus faciles à acquérir. Par conséquent, quand vous vous apprêtez à changer de vie de façon drastique, Faire de l’exercice régulier, comme soulever des poids, est sans doute très efficace comme point de départ.(5)

PRENDRE DES BONNES RÉSOLUTIONS MENSUELLES

Une autre raison pour laquelle les bonnes résolutions du nouvel an ne fonctionnent jamais, c’est leur horizon temporel. Si je dis quelque chose comme « Je veux écrire un nouveau livre cette année », cela devient plus facile pour moi de reporter le début à juin, juillet, ou autre, et parvenu à ce point, c’est devenu presque totalement impossible.(6)

Des recherches montrent que les habitudes nécessitent environ 30 jours d’efforts constants pour s’installer dans notre cerveau. A ce moment, elles commencent à devenir des automatismes.(7)

Donc, mort aux bonnes résolutions du nouvel an ! Je préconise les résolutions mensuelles, plus connues sous le nom de « défi du mois ».

Prenez une habitude que vous souhaitez adopter, et répétez-la pendant 30 jours. C’est juste 30 jours. Tout le monde peut faire quelque chose pendant 30 jours. Une fois que vous le faites, cela devrait commencer à devenir plus naturel et vous pouvez ensuite commencer à augmenter en difficulté ou en connaissance, pour améliorer l’habitude, ou vous pouvez commencer à travailler sur une autre habitude (comme je le développe plus bas).

LES SIX HABITUDES QUOTIDIENNES FONDAMENTALES

Vous avez j’espère, à présent, commencé à avoir une vision d’ensemble. Et vous commencez à comprendre pourquoi vous avez échoué à atteindre tant de buts que vous vous étiez fixés par le passé.

Se fixer un objectif comme « je veux perdre 10 kg pour mon mariage » ou « je veux une promotion cette année », et se forcer à faire un tas de choses jusqu’à ce que cela se produise, c’est presque équivalent à dire « je veux un million de dollars » et ensuite décider de travailler 120 heures par semaine jusqu’à atteindre votre but. Cela va sans aucun doute vous faire vous sentir pitoyable et vous conduire tout droit au burn-out. Et quand bien même vous y parviendriez, tel un gagnant à la loterie qui dépense tout immédiatement, il est presque certain que vous allez tout reperdre peu après.

La bonne façon de gagner un million de dollars, comme nous l’avons dit, est de commencer petit, et de réinvestir intelligemment vos gains, donc cessez de viser un rendement linéaire, pour viser plutôt un rendement exponentiel.

Nous avons également vu que certaines habitudes ont un rendement plus marqué que d’autres –c’est-à-dire que certaines habitudes ont un meilleur retour sur investissement car elles procurent des bénéfices qui aident à une meilleure acquisition de futures habitudes.

Ainsi, il est logique de consacrer de l’énergie à développer prioritairement des habitudes qui ont un meilleur taux de rentabilité, pour se consacrer dans un second temps à d’autres habitudes recherchées. 

Alors, quelles sont les habitudes de vie qui vous donneront le meilleur retour sur votre investissement psychologique ?

Après beaucoup de recherche et de réflexion, j’ai pu dresser la liste des six habitudes fondamentales ci-dessous. Ce sont les habitudes que je pense être les plus rentables pour vos quantités limitées de temps, d’énergie et de discipline pour démarrer. Certaines vous paraîtront sans doute évidentes (et nous en avons déjà évoqué une). D’autres moins. Une ou deux d’entre elles pourraient même vous surprendre.

 

1. FAIRE DE L’EXERCICE

 

Avantages : Si vous ignorez encore les avantages qu’il y a à faire de l’exercice régulièrement, vous devez vivre dans une grotte très profonde, et depuis un bon bout de temps. A part vous donner une apparence séduisante et lutter contre l’obésité, l’exercice physique réduit grandement le risque de pas mal de choses mortelles : maladies cardio-vasculaires, AVC, et quelques-uns des nombreux cancers qui existent.(8) Mais cela améliore également votre humeur, vous donne plus d’énergie, améliore votre qualité de sommeil, votre vie sexuelle, et ainsi que le montrent certaines études, cela améliore même les capacités de concentration et d’apprentissage.(9) 

I think you're doing it wrong
Hum, je crois que ce n’est pas comme ça que ça marche

Comment s’y mettre : Ce qui est drôle avec le sport, c’est qu’à peu près tout le monde surestime le niveau d’effort requis pour obtenir un résultat. On imagine qu’il faut s’inscrire à une bonne salle de sport, dépenser un bon paquet d’argent pour les services d’un coach personnel, et faire une bonne quantité d’exercices sur des vieux tapis de sport et des balles en caoutchouc tout aussi vieillottes.

Mais selon ce que nous dit la science, faire de l’exercice suit la règle des 80/20 -c’est-à-dire que 80% des résultats proviennent de 20% des efforts. Il est prouvé que quelque chose d’aussi anodin que de marcher 30 minutes par jour améliore grandement l’état de santé et induit une perte de poids.(10) Donc si vous mettez en place une habitude liée à l’exercice physique à partir de zéro (et si vous n’êtes vraiment pas sportif), commencez par des choses simples. Il sera toujours temps ensuite de vous mettre aux pompes claquées avec Vald, votre coach personnel surentraîné. 

Un bon ami est très porté sur la culture physique, et comme vous pouvez l’imaginer, ses muscles déchirent ses chemises. L’une des choses qu’il m’a dites l’année dernière et qui m’a marqué, c’est que l’une des meilleures décisions qu’il avait prises, c’était de faire de l’exercice chaque jour, quoi qu’il arrive. Bien entendu, il préférait aller à la salle pour un bon entraînement avec la structure adaptée. Mais les jours où il ne se sentait pas bien, ou lors de déplacements professionnels, il mettait un point d’honneur à faire tout de même un peu d’exercice à l’intérieur. Même si c’était juste quelques pompes par terre ou une simple course d’une dizaine de montées et descentes d’un escalier. Le but étant de toujours s’y mettre. Et de se préoccuper de la perfection dans un second temps.

Vlad here is going to kick your ass into shape

Donc débutez par quelque chose de simple. Fixez-vous le défi de faire quelques exercices très basiques quotidiennement. Faites-le pendant 30 jours. Et ensuite, une fois que l’habitude s’est installée, mettez au point un super planning d’entraînement pour avoir la classe. Même s’il s’agit juste de marcher ou de soulever quelques poids dans votre chambre. Faites-en un peu tous les jours.

2. CUISINER

Avantages : Cette habitude-ci peut vous sembler incongrue dans la liste des habitudes fondamentales. Mais j’ai pu observer jusqu’à maintenant les effets positifs de cette habitude dans la vie de trop d’amis pour ne pas la prendre au sérieux.

Les avantages ne sont pas aussi évidents que pour l’exercice physique, car la plupart des effets bénéfiques ne proviennent pas de l’action de cuisiner par elle-même, mais plutôt de la capacité de contrôler la qualité et la quantité de ce que vous mangez.

Les faits sont là : la plupart des gens ne mangent pas sainement. Ou du moins, ils développent des habitudes culinaires pas terribles car ils ne sont pas en mesure de contrôler la qualité et la quantité de ce qu’ils mangent. Ils n’ont soit pas le temps, soit pas les compétences, et finissent par succomber à ce qui est facile et rapide, souvent de la junk food.

Bien manger, tout comme faire de l’exercice, efface l’ardoise en ce qui concerne la santé et le confort de vie : plus d’énergie, meilleure santé cardiovasculaire, moins de risques d’obésité, de diabète, de cancer, et autres choses mortelles (11), plus d’énergie, plus de concentration, une meilleure humeur (adieu les hauts et les bas liés au sucre), une meilleure qualité de sommeil et une meilleure vie sexuelle(12). Les avantages sont encore plus marqués chez les enfants (13).

Vous obtenez les mêmes effets positifs généraux sur votre vie en mangeant mieux qu’en faisant de l’exercice, mais en plus de tout cela, être un bon cuistot peut vous ouvrir les portes socialement parlant, vous procurer plus de satisfaction pour les bons produits et/ou le bon vin, et vous faire gagner beaucoup d’argent en vous empêchant de manger à l’extérieur tout le temps. 

Comment s’y mettre : C’est là mon talon d’Achille, et ce sera l’habitude à construire sur laquelle je me focaliserai au cours des prochains mois. Pour être honnête, ma relation avec la nourriture, aussi loin que je me souvienne, a toujours été toxique et conflictuelle. J’ai donné beaucoup d’amour à ma nourriture, mais cet amour était fondé sur des plaisirs superficiels et un tempérament compulsif, et non sur une volonté saine de construire quelque chose ensemble.

Pendant une bonne partie de ma vie, j’ai pu compenser cela grâce à un bon métabolisme et de l’exercice régulier. C’était suffisant pour rester mince et énergique malgré mes habitudes de malbouffe.

Mais la vie m’a rattrapé, comme on dit. A part les quelques tracas habituels qui viennent avec les années, quelques évènements majeurs me sont tombés dessus les uns à la suite des autres, suivis par une série de problèmes de santé mineurs, mais imprévus. En d’autres termes, cette dernière année s’est révélée stressante et agitée, et lorsque je suis vulnérable, mes mauvaises habitudes remontrent le bout de leur horrible nez. Je me suis retrouvé à avoir du bide pour la première fois depuis des années et l’aiguille de ma balance a atteint des sommets. 

Pour quelqu’un qui a vécu seul pendant 13 ans, c’est assez incroyable que je ne sois toujours pas capable de cuisiner un œuf au plat. Ce que je mangeais durant cette décennie qui vient de s’écouler se composait quasi-exclusivement de choses à grignoter, de plats à emporter et de restaurants 

Le problème avec le grignotage et les plats à emporter est plutôt évident : on néglige la nutrition au profit de l’aspect pratique. La nourriture est prête rapidement, c’est facile et c’est bon, et si vous deviez pour cela sacrifier un peu de santé, ce n’était pas un problème. Cette stratégie fonctionne bien lorsque vous êtes dans la vingtaine et que vous restez éveillé toute la nuit à programmer des sites internet. Mais en tant qu’habitude de vie sur le long terme, c’est en réalité une mort lente et progressive qui s’installe au cours des années.

Et les restaurants ? Et bien, disons que même les restaurants qui servent de la nourriture saine ne sont pas très bons pour la santé. Le but premier d’un restaurant est de vous faire profiter d’un bon moment, et vous donner le sentiment que vous en avez pour votre argent, pas de s’assurer que vous ne mourrez pas d’une crise cardiaque. Ainsi, même dans les endroits où vous ne le penseriez pas au premier abord, les grosses quantités de sel, de sucre et autres saletés sont toujours au menu.

(Oh, et il y a un dessert offert pour un acheté !  Pas possible de manquer ça.)

Petit à petit, j’en suis venu durant cette année à la conclusion inévitable que le trou béant dans mon mode de vie actuel est la nourriture, et ma totale incapacité de contrôler sa provenance et sa qualité. Et je me suis rendu compte qu’à moins de manger dans les deux mêmes restaurants bio chaque jour pendant toute l’année (et y dépenser la moitié de mes revenus au passage), ma seule option restait d’apprendre à faire la cuisine.

J’ai décidé de commencer par quelques bases -comment préparer quelques salades, comment faire cuire le poulet (oui, sérieusement), comment cuisiner des œufs de plusieurs façon différentes pour le petit-déjeuner – avant de me fixer comme but de cuisiner au moins un repas par jour pendant 30 jours d’affilée. Une fois que j’aurai atteint ce niveau, je me préoccuperai de m’atteler à des recettes plus élaborées et de la façon de cuisiner des types de plats plus variés. 

A tasty salad that I have no idea how to make — or eat.
Alors il y a des sortes de feuilles vertes, et ces choses apparentées au type poivron, et puis des choses qui ressemblent à de la viande qui sont cuites dans un truc qu’on fait chauffer – j’ai bon ?

Une autre préoccupation sera de trouver non seulement des recettes saines que j’apprécierai manger, mais aussi d’autres que j’apprécierai faire. Mes courtes expériences en cuisine que j’ai pu avoir ont été pitoyables. Sans doute pour la bonne raison que je tentais de cuisiner des choses hors de ma portée et que je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Dorénavant, je commencerai par le plus simple, et progresserai pas à pas, de façon à ce que cela reste plaisant et satisfaisant.

3. MEDITER

Avantages : Les avantages de la méditation sont bien connus et nombreux (j’ai pu en parler précédemment dans un autre article). Mais pour faire court : meilleure capacité de concentration (14), meilleure connaissance de soi (15), réduction du stress et de l’anxiété (16), meilleure qualité de sommeil (17), meilleure stabilité émotionnelle (18), plus d’empathie envers autrui (19), et peut même être utilisée comme forme de thérapie pour plusieurs pathologies mentales ou comportementales (20). 

Comment s’y mettre : Pas de mystère ici, il faut commencer par une pratique quotidienne. Une simple minute par jour peut donner des résultats. J’ai découvert récemment une application, Headspace, qui guide pas à pas vers la pratique de la méditation si vous souhaitez vous lancer par vous-mêmes. Calm est une autre bonne application du même genre. 

Mais pour tout vous dire, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est très difficile de rester assis sur un coussin et de faire le vide dans sa tête pendant plus de quelques secondes. On s’ennuie, on a la bougeotte, et si on est seul, il est très difficile de rester dans cette position pendant quelques minutes. C’est pour cela que je recommande souvent aux gens de rejoindre un groupe ou un cours local. Il en existe souvent des gratuits dans les grandes villes. C’est aussi une bonne manière de rencontrer des gens. Et quand vous avez pris le pli, essayez par vous-même. Commencez par des séances d’une minute par jour et augmentez progressivement. Faites-le pendant 30 jours, jusqu’à ce que cela devienne une pratique régulière.

4. LIRE

Avantages : Si vous continuez à lire ces lignes sans vous poignarder les yeux à la petite cuillère, alors cela signifie que vous aimez sans doute déjà lire. Ce qui veut dire que je n’ai sans doute rien à vous apprendre en vous disant que lire est un putain de tour de magie. C’est la seule chose au monde qui vous permet de d’entrer dans ma tête et de voir avec mes yeux pendant un petit moment, voir ce que je vois, ressentir ce que je ressens, et ensuite repartir à nouveau. 

Certains historiens pensent que les mots et la capacité de l’être humain à lire les mots (c’est-à-dire l’écriture et la lecture) sont à la base de la civilisation (21). Sans cette capacité à ressentir et à voir les pensées de l’autre (ou à ressentir et à voir les pensées de personnes des générations précédentes), nous n’aurions aucun sens de l’identité culturelle, et beaucoup moins d’empathie les uns à l’égard des autres.

Et beaucoup d’études montrent que ceux qui lisent régulièrement sont beaucoup plus d’empathie pour autrui. Ils se soucient plus des autres. Ils s’identifient et se mettent davantage à leur place (22). Quand on lit régulièrement, on devient plus intelligent, on est mieux informé, et on connait mieux le monde qui nous entoure.

C’est pour cela que Warren Buffett, lorsqu’on lui a demandé quel serait selon lui le meilleur investissement pour le futur, a répondu « les connaissances ». Il a dit que l’argent allait et venait, que les gens qui nous entourent également, mais que vos connaissances ne vous quittaient jamais. Il a dit que même à 80 ans, il percevait les bénéfices de connaissances et d’informations qu’il avait engrangées lorsqu’il avait 20 ans.

Comment s’y mettre : Le plus grand problème que rencontrent les gens qui essaient de se mettre à la lecture est le suivant : ils essaient de lire ce qu’ils estiment devoir lire, plutôt que ce qu’ils aiment lire en réalité. Si vous aimez les histoires de meurtres d’adolescents, alors lisez des histoires de meurtres d’adolescents. Si vous aimez les livres de zombies, lisez des livres de zombies.

Lorsque l’on essaie de développer une habitude de lecture, il faut là aussi commencer par ce qui semble facile et attrayant, avant de diversifier petit à petit.

Et voici un autre conseil de lecture : si vous n’aimez pas le livre que vous êtes en train de lire, arrêtez de le lire.

Je rencontre beaucoup de gens qui me disent qu’ils détestent le livre qu’ils sont en train de lire, et ils s’acharnent pourtant à contre-cœur page après page, parce qu’ils culpabilisent s’ils ne le finissent pas. Ils se sentent coupables ou craignent que cela veuille dire qu’ils sont stupides. Parfois ils font cela parce qu’ils se disent qu’une fois que le livre est bien avancé, autant le terminer (23). C’est irrationnel et complètement dingue. Vous ne continueriez pas à regarder une émission de télé que vous n’aimez pas. Vous ne mangeriez pas une assiette entière de nourriture que vous n’aimez pas. Alors pourquoi vous forcer à lire un livre que vous n’aimez pas ?

La règle que je me suis fixée, c’est que lorsque je commence un livre, je me force à lire soit le début (10%) soit le premier chapitre (selon ce qui est le plus court), et si je n’ai pas envie de poursuivre ensuite, je le repose, et passe à un autre. 

5. ECRIRE

Avantages : que ce soit répondre à des mails, tenir un journal, faire de la fiction ou poster une diatribe politique sur Facebook, bien écrire devient rapidement l’une des compétences clés du XXIe siècle. Vous passez une partie considérable de votre vie devant un écran et sur les réseaux sociaux, les boîtes mails et les applis de messagerie, donc si vous n’arrivez pas à communiquer suffisamment bien à l’écrit, vous avez là un gros désavantage.

Si la lecture vous permet de vivre dans l’imaginaire d’autres gens pendant un court intervalle de temps, apprendre à bien écrire est un peu comme faire le ménage chez vous avant l’arrivée des invités –cela vous force à structurer vos pensées de façon cohérente, à mettre bout-à-bout des arguments rationnels, et à raconter les choses de façon convaincante et pertinente. Mais ce n’est pas tout, cela fait de vous un esprit plus ordonné et plus pertinent. Ainsi que le présentait Flannery O’Connor, « je ne sais pas ce que je pense avant de l’avoir couché par écrit. »

Il y a également un effet thérapeutique. En fait, parmi toutes les conseils olé-olé pseudo-cool de développement personnel, il a été démontré que tenir un journal et consigner ses pensées et ses sentiments de façon régulière ont des vertus apaisantes et thérapeutiques (24). 

Comment s’y mettre : La façon la plus simple est de commencer un journal. Il y a quelques appli sympa pour tenir un journal sur son ordinateur. Ou vous pouvez le faire à l’ancienne, à la main (25).

Pen and paper: remember those?
Hé, vous vous souvenez des stylos et du papier ?

Le principal étant de ne pas se fixer de limites. Utilisez l’écriture comme un outil pour vous découvrir vous-même ; écrivez vos sentiments, vos idées, vos rêves ou vos fantasmes. Et si vous vous sentez décrocher à cause de problèmes insolvables qui vous écrasent, écrivez également pour clarifier la situation.

Et si vous êtes téméraire, vous pouvez même vous lancer dans un blog via WordPress ou Medium et diffuser vos réflexions publiquement.

L’essentiel étant de mettre en place une routine solide 1) d’auto-expression désinhibée et 2) d’entraînement à formuler vos pensées de façon suffisamment cohérente pour que d’autres puissent les comprendre. Commencez par 30 jours. Comme pour le reste, ne vous jugez pas. Pour le début, considérez que l’acte de présence est l’épreuve en elle-même.

6. SOCIALISER

Avantages : Je sais ce que vous vous dites : « T’es sérieux Mark ? Socialiser ? »

Je sais, je sais. Cela paraît gênant tellement c’est évident –un peu comme ces passages pour meubler les top 10 qu’on peut voir dans les mauvais articles du Huffington Post. Mais avoir des amis, c’est sérieux les gars. Vraiment, je ne rigole pas. Je suis tout à fait sérieux. Voyez plutôt. 

Je pense que pour la plupart d’entre nous, si nous ne prenons pas garde à y penser de temps à autre, nous ne laissons pas assez de temps ou d’attention à ces relations pour qu’elles soient saines et heureuses.

Vous savez, il se trouve que la solitude est quelque chose de plutôt pesant. C’est en augmentation alarmante aux États-Unis, particulièrement chez les personnes plus âgées. Et des recherches récentes soulignent qu’être seul est aussi dommageable à votre santé physique que l’obésité ou le tabagisme régulier (26).

Cela vous rend également malheureux et beaucoup plus susceptible de sombrer dans une dépression (27). Donc, oui, dans notre monde « hyper-connecté », de plus en plus de gens trouvent plus difficile de prendre le temps de côtoyer simplement d’autres gens un moment. Et cela nous pèse.

Cet état de fait m’a frappé au cours de l’année qui vient de passer. Après avoir vécu en nomade pendant un certain nombre d’années, je suis revenu aux États-Unis pour y vivre, et c’était la première fois depuis 2010. Et à mon grand désarroi, je me suis rendu compte qu’à peu près tous mes vieux amis avaient soit a) perdu contact les uns avec les autres, ou b) déménagé aux coins opposés du pays.

Ajoutez à cela que j’étais en période de rush pour finir un livre (ce qui mettait pour ainsi dire un frein à ma possibilité de quitter ma maison), et je me retrouvais avec une vie sociale qui avait pris pas mal de plomb dans l’aile cette année-là. Tout comme mes problèmes de santé impromptus, ce n’était pas un problème auquel j’étais habitué à faire face, et le choc fut inattendu.

Comment s’y mettre : Heureusement, cela a été beaucoup plus facile à gérer. Au cours de l’automne, j’ai pris une décision simple. J’ai décidé que je que je commencerais à faire quelque chose de si facile et évident que je me suis senti un peu débile de ne pas avoir fait plus tôt : je m’assignerai à contacter un ami différent chaque jour. Que ce soit sur Facebook ou Skype ou en personne ou par téléphone, je discuterai avec quelqu’un de différent tous les jours.

Et je ne veux pas dire par là un contact superficiel via Facebook, mais une véritable discussion. « Hé mec, qu’est-ce qui se passe de ton côté dernièrement ? Comment ça se passe pour toi ? », suivi de quelques « Ah cool, raconte-moi ça ! », pour finir par un « On devrait se voir, qu’est-ce que tu fais la semaine prochaine ? » pour garder le rythme. Cela prendra peut-être 15 à 20 minutes tout au plus. Et c’est étonnant à quel point cela a été facile de reprendre contact avec la plupart des gens. 

La plupart du temps, c’était une reconnexion avec des amis que j’avais plus ou moins perdu de vue. D’autres fois, c’était un contact un peu aventureux pour me rapprocher de gens que je ne connaissais pas bien. D’autres fois encore, je suis sorti pour rencontrer des inconnus, à une fête ou une conférence, ou via un ami commun qui nous a présentés.

Et de façon surprenante, c’était suffisant. Il ne fallait rien de plus. Une personne par jour. Comme un ordinateur que l’on réinitialise, ma vie sociale est revenue à la vie. Et j’étais bien plus heureux. 

QUELQUES PENSÉES POUR CONCLURE

Il semble qu’il y ait une faille dans les rouages de l’être humain qui lui fasse sous-estimer l’ensemble de tâches à accomplir pour atteindre des buts vraiment ambitieux dans la vie, et qui surestime les efforts nécessaires pour atteindre une suite de buts intermédiaires. De mon expérience, c’est le rythme régulier de la quête et de l’accomplissement d’un petit but après l’autre qui mène aux buts plus grands. Je me suis même surpris à constater qu’être concentré dans ses petits objectifs quotidiens fait atteindre des buts considérables sans même qu’on s’en rende compte. Ça aussi, c’est une habitude. Et une habitude plutôt rentable même, je ne vais pas le nier.

Les six routines fondamentales que j’ai détaillées ci-dessus posent une bonne base pour une vie saine dans tous les domaines : physiquement, émotionnellement, psychologiquement et socialement. Elles s’entremêlent et se renforcent l’une l’autre. Et c’est incroyable, mais elles sont plutôt simples à mettre en route, et demandent beaucoup moins d’efforts que beaucoup semblent le penser. 

Et maintenant excusez-moi, mais j’ai une salade à préparer.

Notes de bas de page

  1. Si vous souhaitez une explication de ce concept pour des enfants de 5 ans, lisez le livre Rich Dad, Poor Dad de Robert Kiyosaki. 
  2. Ordóñez, L. D., Schweitzer, M. E., Galinsky, A. D., & Bazerman, M. H. (2009). Goals Gone Wild: The Systematic Side Effects of Overprescribing Goal Setting. The Academy of Management Perspectives, 23(1), 6–16. 
  3. Duhigg, C. (2012). The Power of Habit: Why We Do What We Do in Life and Business. Random House. 
  4. Croyez-moi, j’ai passé la plupart de mon adolescence à essayer. 
  5. Cela vous concerne aussi, mesdames. Vous brûlerez plus de graisses et serez bien plus toniques qu’en faisant de la cardio toutes seules dans votre coin. 
  6. Ce n’est probablement pas une coïncidence que novembre ait été choisi pour être le mois d’« écrivez une nouvelle ».
  7. Le résultat de cette étude est apparemment sujet à débat. Certaines études établissent qu’il faut de 60 à 80 jours pour « installer » une routine. Dans tous les cas, le principe reste le même. Un jour à la fois. Une action après l’autre.
  8. Warburton, D. E. R., Nicol, C. W., & Bredin, S. S. D. (2006). Health benefits of physical activity: the evidence. Canadian Medical Association Journal, 174(6), 801–809. 
  9. Guiney, H., & Machado, L. (2013). Benefits of regular aerobic exercise for executive functioning in healthy populations. Psychonomic Bulletin & Review, 20(1), 73–86. 
  10. Rosenkilde, M. (2012) Body fat loss and compensatory mechanisms in response to different doses of aerobic exercise–a randomized controlled trial in overweight sedentary males. American Journal of Physiology
  11. Amine, E., Baba, N., Belhadj, M., Deurenbery-Yap, M., Djazayery, A., Forrester, T., et al. (2002). Diet, nutrition and the prevention of chronic diseases: report of a Joint WHO/FAO Expert Consultation. World Health Organization. 
  12. Rogers, P. J. (2001). A healthy body, a healthy mind: long-term impact of diet on mood and cognitive function. Proceedings of the Nutrition Society, 60(01), 135–143. 
  13. Bellisle, F. (2004). Effects of diet on behaviour and cognition in children. British Journal of Nutrition, 92(S2), S227–S232. 
  14. Zeidan, F., Johnson, S. K., Diamond, B. J., David, Z., & Goolkasian, P. (2010). Mindfulness meditation improves cognition: Evidence of brief mental training. Consciousness and Cognition, 19(2), 597–605. 
  15. Farb, N. A. S., Segal, Z. V., Mayberg, H., Bean, J., McKeon, D., Fatima, Z., & Anderson, A. K. (2007). Attending to the present: mindfulness meditation reveals distinct neural modes of self-reference. Social Cognitive and Affective Neuroscience, 2(4), 313–322. 
  16. Morone, N. E., Lynch, C. P., Iii, V. J. L., Liebe, K., & Greco, C. M. (2012). Mindfulness to Reduce Psychosocial Stress. Mindfulness, 3(1), 22–29. 
  17. Nagendra, R. P., Maruthai, N., & Kutty, B. M. (2012). Meditation and Its Regulatory Role on Sleep. Frontiers in Neurology, 3. 
  18. Chambers, R., Gullone, E., & Allen, N. B. (2009). Mindful emotion regulation: An integrative review. Clinical Psychology Review, 29(6), 560–572. 
  19. Mascaro, J. S., Rilling, J. K., Negi, L. T., & Raison, C. L. (2013). Compassion meditation enhances empathic accuracy and related neural activity. Social Cognitive and Affective Neuroscience, 8(1), 48–55. 
  20. Chen, K. W., Berger, C. C., Manheimer, E., Forde, D., Magidson, J., Dachman, L., & Lejuez, C. W. (2012). Meditative Therapies for Reducing Anxiety: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Depression and Anxiety, 29(7), 545–562. 
  21. Voir le chapitre 3 de The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined by Steven Pinker and Debt: The First 5,000 Years par David Graeber, pour plus de développement sur ce sujet. 
  22. Kidd, D. C., & Castano, E. (2013). Reading Literary Fiction Improves Theory of Mind. Science, 342(6156), 377–380. 
  23. En étude des jeux de hazard, ce comportement est appelé le « doigt dans l’engrenage ». 
  24. Ullrich, P. M., & Lutgendorf, S. K. (2002). Journaling about stressful events: Effects of cognitive processing and emotional expression. Annals of Behavioral Medicine, 24(3), 244–250. 
  25. Certaines études montrent qu’écrire à la main est preferable et aide à apprendre plus rapidement. Mais c’est tellement XXe siècle ! 
  26. Holt-Lunstad, J., Smith, T. B., Baker, M., Harris, T., & Stephenson, D. (2015). Loneliness and Social Isolation as Risk Factors for Mortality A Meta-Analytic Review. Perspectives on Psychological Science, 10(2), 227–237. 
  27. Huang, C. (2010). Internet Use and Psychological Well-being: A Meta-Analysis. Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking, 13(3), 241–249.